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AGRICULTURE URBAINE – FAIRE SON POTAGER SUR BALCON EN 5 ÉTAPES ET 0€

IMG_0985_copy Voilà les beaux jours arrivés ! Nul besoin d’être fervent défenseur de la nature pour s’émerveiller  du spectacle de floraison que nous offre le printemps. Dans nos latitudes, c’est aussi l’époque où les pots de fleurs investissent les balcons, les cours et les vérandas.  Une pratique qui a pourtant tendance à disparaître, surtout dans les zones hyper urbaines.

La vie citadine et ses préoccupations  peuvent déconnecter  de la nature, faire de nous au mieux des simples spectateurs de son cycle, au pire  des désintéressés assumé ou non.  Cela,  au point qu’on ne sache plus réellement comment pousse certaines plantes que l’on consomme pourtant régulièrement.

C’est une problématique anodine voir mineure au regard des grands enjeux du développement durable comme le réchauffement climatique. Mais,  se déconnecter de la nature, ne pas comprendre comment pousse une tomate, un aromate, leur saisonnalité, nous met dans les dispositions pour avoir des  habitudes de consommation qui contribuent à dérégler le climat.

Tout le monde ne va pas faire un séjour à la ferme pour mieux comprendre le cycle de la nature et des  plantes que nous consommons. C’est pourquoi beaucoup privilégient des formes d’initiatives qui permettent  d’apprendre en milieux urbain  à faire pousser des plantes  pour la décoration ou pour l’alimentation. C’est ce qu’on appelle l’agriculture urbaine.

L’AGRICULTURE URBAINE ?

La notion d’agriculture urbaine recouvre plusieurs réalités  dans  la communauté scientifique. Pour les Européens, celle-ci concerne les exploitations professionnelles, essentiellement situées en périphérie des villes. Les Anglo-Saxons utilisent au contraire ce terme pour les formes de production agricoles intra-urbaines – toits, jardins productifs –, portées par des non-professionnels. Les tenants de la troisième voie intègrent toutes les formes de cultures urbaines qui contribuent à l’alimentation et au bien-être des foyers citadins(1).

En tout cas, on l’aura compris,  l’agriculture urbaine correspond aux différentes formes de pratiques agricoles que l’on peut trouver dans les villes, portées  de façon individuelle ou collective, à des fins  commerciales ou non. Le Canada, notamment le Québec est particulièrement en avance sur ce sujet, ou des systèmes d’épicerie ce sont monté, avec pour seule source d’approvisionnement, des exploitations agricols urbaines. (2) agriculture-urbaine-montréal1

LES INTERETS DE L’AGRICULTURE URBAINE

Nous l’avons vu plus haut, le principal intérêt de l’agriculture urbaine est de reconnecter le citadin  à la nature et au processus de production  de  plantes et denrées alimentaires.  Cet intérêt est important notamment pour les enfants. L’agriculture urbaine permet aussi lorsqu’elle concerne les plantes comestibles de produire une partie plus ou moins importante de son alimentation.  De plus, quand il s’agit de jardin partagé ou de potager collectif, il y a un vrai lien social qui se crée et se développe.

UN POTAGER SUR BALCON EN 5 ETAPES POUR 0€

une-autre-façon-de-cultiver Le potager sur balcon, ou sur espace privé telle qu’une  petite cours, un petit jardin,  sont un moyen de pratiquer  l’agriculture urbaine.  Sans être un expert,  sans avoir besoin d’un espace immense, il est possible de se faire un potager, avec un peu d’imagination et d’huile de coude ! Voici en 5 étapes la construction du potager sur balcon que nous avons entrepris et installé sur un espace de 1m de long  sur 1.5m large. (taille d’une palette en bois).

ETAPE N° 1   LE COMPOST

IMG_1765 Nous avons composté nos déchets organiques pendant l’hiver, pour pouvoir s’en servir comme fertilisant  naturel. Pour vous procurer du compost, rien de plus simple,  nombres d’associations sont spécialisées dans  l’élaboration de compost et sont prêt à vous en céder gratuitement. On pense  aux  associations comme  Eisenia  ou encore les  compostiers. Pour l’année prochaine, vous pouvez vous procurer des petits composteurs d’intérieur ou de balcon très accessibles, ou voir comment  fabriquer sont lombricomposteur  avec un plan que vous trouverez ici

ETAPE N° 2 CONSTRUIRE L’ESPACE DU POTAGER

IMG_1762 Nous nous sommes procuré une palette en bois, que nous avons transformé en bac  pour accueillir la terre.  Cela se fait assez facilement avec une scie, quelques clous et un marteau. Pas obligé bien sûr de construire soi-même son bac. Des bacs récupérés peuvent faire l’affaire, si on prend soin d’y faire des trous pour que la terre respire. On peut aussi acheter des bacs pour la culture sur balcon ou culture verticale. Les images ci-dessous illustrent d’autres options possibles.

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ETAPE N° 3 INSTALLER LA TERRE ET LE COMPOST

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Nous nous somme armé de petites pelles et d’un sac pour aller chercher de la terre dans un terrain vague.  Un jardin, un bord de rivière,  un parc, il y a toujours un endroit où on peut trouver de la terre autour de nous, pas besoin d’acheter du terreau. Mélangé au compost, nous avons  le nécessaire pour notre potager !

ETAPE N° 4 SE PROCURER DES GRAINES

IMG_1090 Une fois décidé des plantes que l’on souhaite faire pousser, il faut trouver les  graines. Nous avons opté pour un peu de haricot vert, tomates, pomme de terre, concombre et ciboulette (oui oui tout ça ! ) Pour nos graines nous nous sommes tourné vers KOKOPELLI  association engagée dans la préservation des semences et leur diversité, qui constitue des banques de semences  et  les distribuent sur demande. N’hésitez pas à  aller visiter leur site et leur écrire si vous souhaitez vous procurer des graines. A côté de ça, beaucoup de grainothèques (banque solidaire de graines) se développent pour le partage  et le don de graines. Le site grainedetroc.fr permet d’identifier la grainothèque la plus proche de chez soi.

ETAPE N° 5 LES SEMIS

Voilà venu le moment de semer ses graines ! Pour les plantes comme les tomates, et autres légumes, il est d’usage de les planter d’abord dans de petits pots, les laisser germer, avant de les repiquer dans le potager. C’est ce que nous avons fait ! Pour les pommes de terre et les haricots, nous  les avons plantées directement dans le potager.

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Voila en cinq étapes comment nous avons pu mettre en œuvre notre petit potager pour un budget total de 0€ ! Il existe dans les magasins spécialisés toutes sortes d’outils et de réponses pour faire la même chose, mais il vous en coûtera au minimum la modique somme de 50 euros pour le bac, le terreau, les engrais et les semences sans compter tous les fertilisants qu’il faudra rajouter.  ne reste plus qu’a arroser, repiquer, arracher la mauvaise herbe, sarcler et attendre de pouvoir faire quelques salades à la fin de l’été !

JARDIN PARTAGE / COLLECTIF 

Si le potager sur balcon, sur cours,  dans le petit espace que vous avez derrière la maison citadine ne vous dit rien,  Vous pouvez si vous le souhaitez dès maintenant, vous impliquer dans un projet petit ou grand, d’agriculture urbaine collective

Si vous  n’avez aucune connaissance  dans le domaine que vous ne savez pas par où commencer, le mieux est surement de vous orienter vers un jardin partagé.

Il y en a de plus en plus dans quasiment toutes les grandes agglomérations de France. Des cartes répertorient  les jardins  collectifs de différentes régions.  Le réseau des jardins partagé fait ce travail magnifique avec brio !

Ci-dessous pour exemple  les jardins partagés  de la région Iles de France, PACA,  et Rhone alpes

 Réseau des jardins partagés du Rhone Alpes

Réseau des jardins partagés d’Iles de France 

Réseau des jardins partagés région PACA 

N’hésitez pas à nous poser des questions sur les moyens de construire et entretenir son potager sur espace restreint.

Nous vous donnerons des nouvelles du notre !

ALLER PLUS LOIN

(1) – définition journal du CNRS du 24/02/2015

(2) – voir réseau d’agriculture urbaine Quebec

Lire : de l’agriculture péri-urbaine à l’agriculture urbaine par André Fleury et Pierre Donadieu

Voir : Maison de l’agriculture urbaine des pays de la Loire