PERSONNALITE DU DEVELOPPEMENT DURABLE #4 WANGARI MUTA MAATHAI
Il est des destins si romanesques qu’on a du mal croire qu’ils ce soient réalisés en une seule vie. C’est l’impression que donne la vie de la personnalité que nous allons découvrir aujourd’hui. Penchons-nous sur l’histoire de l’illustre WANGARI MUTA MAATHAI.
Cette femme née en 1940 à Nyeri, une ville moyenne de la région des white higdland au Kenya, fut une écologiste engagée très active dans son pays et dans le monde.
UN PARCOURS SCOLAIRE BRILLANT, UNE CARRIERE TRACEE
Dès son jeune âge, Wangari montre une appétence particulière pour les études. Ses parents, très attachés à l’éducation l’inscrivent dans une école tenue par des sœurs, un couvent où elle obtiendra avec brio son baccalauréat. Dans la foulée, Wangari obtient grâce au soutien de ses professeurs une bourse pour aller étudier aux USA.
Elle sera la première femme d’Afrique de l’est à obtenir une licence de biologie en 1964. Après le Kansas, direction la Pennsylvanie ou elle valide son master avant de commencer une carrière d’universitaire. D’abord en Allemagne, puis dans son pays le Kenya ou elle occupe le poste d’assistante de recherche.
En 1971, elle soutient sa thèse de doctorat puis devient la doyenne de la faculté en 2002. Wangari est aussi la première femme d’Afrique de l’est et d’Afrique centrale à atteindre le grade de docteur.
ENGAGEMENT ET MILITANTISME
Wangari en tant que femme intellectuelle africaine, interpellée par la condition de la femme dans la société kényane et les sociétés africaines en générale, va commencer à militer pour une meilleure reconnaissance du travail de ces dernières. Vient aussi la prise de conscience que les problèmes environnementaux comme l’érosion des sols qui ruinent les cultures et déplacent les populations, sont autant d’éléments qui participent à la précarité de la femme Kényane et de la population en générale. Les problèmes sont nombreux, la déforestation galopante pousse les population à aller toujours plus loin chercher du bois pour se chauffer, la sécheresse rend l’agriculture de subsistance de moins en moins viable, l’exode rural que ça entraine est une vraie hécatombe etc..
C’est sur ces constats que Wangari Maathai en tant que scientifique mais aussi militante au sein du conseil national des femmes Kényanes (NCWK) commence à faire valoir ses opinions en faveur de la protection de l’environnement.
En 1977, elle fonde le « GREEN BELT MOVEMENT » dont la mission est de planter des arbres pour créer une ceinture autour des territoires ruraux, à la fois pour lutter contre la déforestation et l’érosion, mais aussi pour contenir l’avancée de la sécheresse, permettre à la végétation de se régénérer et une agriculture viable, garantir aux femmes la disponibilité de bois de chauffage pour l’avenir et une source de revenu à travers des leviers de développement plus durables.
Le mouvement est un vrai succès, en 1993, le mouvement de la « ceinture verte » de Wangari avait planté 30 millions d’arbres à travers le territoire Kenyan.
DEBOIRES POLITIQUES ET RENOMEE INTERNATIONALE
En 1997, Wangari Maathai est devenu une personnalité influente dans son pays, son projet porte ses fruits et le pays vis la deuxième élection pluripartite de son histoire.
La maman des arbres comme l’appellent affectueusement ses compatriotes se lance dans la vie politique en briguant le poste de présidente de la république, Sa candidature sera retoquée par son propre parti. Elle réitère l’opération pour un poste de député mais est battue.
Son statut d’opposante politique ne va pas tarder à lui causer des ennuis avec la justice, elle va connaitre quelques séjours en prison, sans que cela n’entame son engagement.
Elle sera finalement secrétaire d’état à l’environnement entre 2003 et 2005 avant de faire part de sa déception vis-à-vis du monde politique et quitter son poste.
Bien que déjà connue à travers le monde avec son mouvement de la ceinture verte, Wangari est fortement médiatisée lors de son opposition à un projet de déforestation massif à la fin des années quatre-vingt-dix.
En effet le président Kényan de l’époque envisageait de raser une zone forestière d’envergure, la forêt KARURA près de NAIROBI, pour se construire un palais luxueux. Après plusieurs mois de lutte anti violente, des menaces et des agressions, Wangari et son mouvement parviennent à faire reculer le président Arap Moi.
Wanagri ne s’arrêtera plus de se battre pour plus de démocratie et un développement durable dans son pays, en Afrique et dans le monde.
Sa renommée lui permet de porter haut son message, elle est invitée aux grandes rencontres sur le climat et le développement durable, membre honoraire du club de Rome, conseillère honoraire au conseil pour l’avenir du monde, etc.
En 2004, elle s’est vu décerner le PRIX NOBEL DE LA PAIX, le jury avait motivé son choix en louant son « approche holistique du développement durable, qui englobe la démocratie, les droits humains et en particulier ceux de la femme ».
Cette distinction est la plus prestigieuse parmi une large série, reconnaissant le travail de la militante écologiste. La France lui a décerné en 2006 la médaille de chevalier de l’ordre de la légion d’honneur.
Wangari Maathai nous quitte en 2011 des suites d’un cancer, après avoir consacré trente-cinq ans de sa vie à se battre pour plus de démocratie et un développement durable.
HERITAGE DE WANGARI MAATHAI
Wangari a laissé un mouvement « The green belt movement » qui continu son travail au Kenya et en Afrique et dans le monde.
Son modèle a été repris dans plusieurs pays du monde, notamment au brésil et en Amazonie.
La militante laisse aussi une œuvre littéraire non négligeable dont on peut citer « pour l’amour des arbres » avec la préface d’un certain, Nicolas Hulot.
Au-delà de tous cela c’est surtout une vraie leçon d’abnégation et de fidélité en les valeurs qui nous sont chers que nous laisse cette personnalité.
Paix à son Ame, puisse sa claire voyance et son courage nous éclairer et nous donner la force de continuer le combat qu’elle et d’autres ont entamés.
Publié le septembre 28, 2014, dans Ecologie, Personnalité DD, et tagué écologie Afrique, écologiste kenya, développement durable en Afrique, environnement et panafricanisme, féminisme africain, green belt movement, intellectuelle Africaine, lutte contre la déforestation, personalité du développement durable, prix nobel de la paix 2004, protection de l'environnement, protection de l'environnement en Afrique, Wangari Maathai. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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