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DE LA SOBRIÉTÉ COMME CADEAU DE NOEL !
Voici venu le mois de décembre, nous entrons dans la période magique de Noel.
L’esprit de Noel nous anime tous les ans depuis que nous sommes enfants. En tout cas, pour ceux qui sont de culture chrétienne et/ou vivent dans des pays où cette fête est célébrée.
C’est aussi l’un des événements qui illustre l’esprit des époques, puisque cela fait plus de deux mille ans qu’il est célébré.
Noel est à l’origine une fête païenne, qui célébrait dans l’antiquité le solstice d’hiver, le 25 décembre de chaque année. Au 4e siècle, suite à la conversion de l’empereur romain Constantin Ier au christianisme, cette fête est assimilée à la célébration de la naissance de Jésus. Le père Noel, lui, s’invite en 1931, suite au détournement par Coca-Cola du personnage de saint Nicolas, patron des enfants (encore célébré aujourd’hui en Alsace par exemple le 6 décembre).
C’est donc le 20e siècle qui confère à la fête de Noel la dimension commerciale que nous lui connaissons.
DIEU, LA FAMILLE ET LA CONSOMMATION
Seulement un français sur quatre estime que la religion tient une place importante dans sa vie(1). La famille reste cependant une valeur importante, c’est surement pourquoi pour beaucoup, Noel est une période qu’on consacre avant tout à ses proches. Mais qu’on soit dévot ou pas, l’un des éléments commun à tous, c’est la frénésie de consommation dans laquelle nous nous plongeons à cette période de l’année.
Une majorité d’entre nous prépare déjà dans un coin de la mémoire, la liste de ceux à qui il va falloir offrir un cadeau, cette liste se décline probablement avec les sentiments que nous avons pour ces personnes, c’est tout à notre honneur de vouloir les manifester, les matérialiser par un présent.
Nous allons donc dépenser, acheter, en somme consommer plus que d’habitude !
Il sera ici moins question de ce qu’il faut acheter, la marque à privilégier, du circuit d’achat le plus vertueux que d’interrogation sur ce qui motive nos comportements parfois contradictoires à cette période de l’année.
C’est le monde entier qui est actuellement en ordre de bataille, pour que notre fête de Noel soit aussi somptueuse que celle de l’année dernière. Les usines chinoises d’où viennent les jouets de nos bambins tournent à plein régime, et leurs dérives aussi, probablement. Les fraises du Kenya et d’Espagne sont à coup sûr déjà sorties de leurs serres surchauffées et sont sur le chemin de nos assiettes. Le saumon dont la production au kg a nécessité 5 à 6 kg d’autres poissons, beaucoup de produits chimiques et d’antibiotique, le poulet de batterie et bien d’autres victuailles encore, sont des promesses qui comme chaque année, seront bien tenues.
Et c’est là qu’on se dit, que nous ne sommes peut-être pas maitre de nos choix, de nos désirs, nos besoins, nos pensées sur certains sujet, et l’image que nous en avons.
Il semble logique que personne n’as envie de manger des fraises en plein hiver, sachant ce que ça représente en énergie, en transport et en produites chimiques. Personnes ne veux manger des crevettes qui ont fait trois fois le tour du monde, du saumon qui a lutté toute sa vie contre les poux de mer parce qu’élevé confiné dans des bassins et gavé d’antibiotiques, personne ne veut offrir à son enfant un jouet fabriqué par un autre enfant dans une usine digne de germinal.
Et pourtant, on as vu fleurir dans les médias ces derniers jours, des images de ce qu’on appelle « Black Friday » ou des personnes à priori bien portantes psychologiquement, se molestaient pour une télévision ou un téléphone soldé, une autre plus consternante, ou un adulte arrache un jouet des mains d’un enfant.
Aussi ignobles qu’ils soient, ce qui se cache derrière ces comportements c’est l’envie de faire plaisir à un proche, de célébrer la naissance du fils de dieu dans les meilleurs dispositions, ou simplement de consommer le plus possible en payant le moins possible. C’est donc l’envie de vivre des moments de bonheur qui motive ces actions ! Rien de blâmable donc, puis on ne va pas demander à chacun de se transformer en enquêteur avant d’acheter un jouet, ou une buche à la fraise !
Que faire donc ? On aurait envie de conseiller d’acheter du saumon bio, qui est élevé dans de meilleurs conditions, sans produits chimiques ni antibiotiques. Marteler qu’il est préférable de prendre un sapin végétal car ils sont quasiment tous issues de forêt dédiées à cet effet, ne contribuent à aucune déforestation et au contraire, capte du CO2 pendant leur croissance.
Mais on peut tout aussi bien tomber dans l’absurde en achetant du saumon bio ou en consommant des produits de saison pour noël. La démarche de consommation la plus écologique possible qui ne correspond à aucun besoin, ou qui crée de la sur abondance ne résout aucun problème.
L’absurde qui nous guette à cette période, vient donc assurément du manque de modération.
Ce manque de modération, nous en sommes bien conscients, sinon comment expliquer la recrudescence de publicité sur la réduction de déchets à la télévision, entre décembre et janvier ? « Réduisons vite nos déchets ça déborde »(2) l’accroche est désormais connu de tous, comme le refrain d’une chanson populaire !
La ville d’Helsinki depuis 2005, lance une campagne en cette période, qui encourage à « offrir des cadeaux qui produisent plus de joie que de déchets » (3).
Les idées de cadeaux immatériels et écologiques pullulent sur la toile, les trucs et astuces pour créer ses propres décorations, son papier cadeau, préparer un repas de réveillon ou frugalité et abondance ne s’affrontent pas sont légions.
Mais tous cela ne sont que des outils, pour permettre à des dispositions positives de se manifester.
Il faudrait donc qu’à la base de ces outils, de ces pratiques, existe cette disposition positive. Pierre rabhi appellerait cela, « pulsion positive », Ivan Illich parlerait « d’esprit de convivialité ».
DE LA SOBRIÉTÉ EN CADEAU
Face à nos contradictions, face au fait que malgré notre regard critique, nous vivions dans ce monde ci, dans cette société que nous dépeignons, tout en étant partie prenante, en contribuant à ce contre quoi on s’insurge, on peut se demander en cette période de Noel, le cadeau qui nous permettrait de réduire ces contradictions, pour la période de Noel, comme pour le reste de l’année.
Comment continuer à faire de Noel une période de convivialité, de joie, de partage et d’amour, sans toutefois sombrer dans le superflu qui risque souvent de noyer les valeurs que véhicule cette fête ?
L’une des pistes, est de s’offrir un peu de SOBRIÉTÉ (4). Cette tendance qui nous pousse à aller à l’essentiel, et surtout à être maitre de nos besoins, de nos envies, de nos désirs.
La SOBRIÉTÉ comme leitmotiv dans la construction du Noel parfait, serait alors cette disposition positive, qui rend possible et naturelle, l’utilisation de tous les outils que nous avons cité, comme moyen alternatif, de manger, de faire des cadeaux, de créer une ambiance, pour un Noel comme les autres, avec un peu plus de sens.
JOYEUX NOEL.
POUR ALLER PLUS LOIN :
(1) donnée issue d’un article paru dans le monde en mai 2015 lisible ici
(2) campagne de sensibilisation à la réduction des déchets de l’agence de l’environnement et la maîtrise de l’énergie (ADEME)
(3) campagne de réduction de déchets de la mairie d’Helsinki
Quelques sites pour Consommer responsables ?
http://www.100pour100equitable.oxatis.com/
http://www.mescoursespourlaplanete.com/
http://www.artisansdumonde.org/
Des articles qui parlent de la conso à Noel ?
MOISSON DE RENTRÉE POUR LE BILLET DD
BONNE RENTRÉE A TOUS !
Amis DDistes, écolosympathisants, écoloseptiques, lecteurs curieux et internautes de tous bords,
Le billetDD vous souhaite une bonne rentrée 2015 !
Après une trêve d’un bon mois, nous voilà repartis pour des petits papiers que nous espérons sympathiques, toujours dans la bonne humeur.
Cet espace reste un lieu où nous confrontons notre idée d’une société socialement juste, écologiquement soutenable et économiquement viable avec la réalité, quand c’est possible.
RÉCOLTE DU POTAGER SUR BALCON
Le petit cadeau de la rentrée est la Récolte de notre potager sur balcon ! Cette petite aventure que nous avons voulu expérimentale, histoire d’apporter un peu de pratique aux théories autour de l’agriculture, du bio, de l’autonomie alimentaire, du fait soi même, qui animent nos débats régulièrement sur ce blog.
Résultat :
– Deux Poivrons
-15 pommes de terre
-7 tomates
Ce n’est pas encore l’autonomie alimentaire mais la salade fût exquise ! et,Comme dit un de nos philosophe hexagonal bien vivant, « Agir permet de voir quelle résistance nous oppose le réel ».(1)
Nous devons donc préciser que nous avons perdu certains plans à cause de petites bêtes qui ont envahi le petit potager en juillet, et nous avons dû arracher les haricots qui entravaient les tomates, les ciboulettes ont été arrachées par erreur lors du sarclage, et ce que nous pensions être des concombres étaient en fait du poivron !! comme quoi, on as pas fini d’apprendre, et Tout ne s’est pas passé sans encombre.
Mais l’objectif est atteint, l’agriculture urbaine est à la portée de tous, il est possible de produire une partie même minime de ce que nous consommons, même sur des espaces relativement réduits, sans pesticides et sans investissement énorme.
Encore une fois il ne s’agit pas de dire que sur une palette en bois de 1.5 m x1m vous allez atteindre l’autonomie alimentaire voire devenir un paysan accomplis, mais de dire que progressivement nous pouvons sortir de la situation où nous ne produisons rien de ce que nous consommons et ne consommons rien de ce que nous produisons !
Nous pouvons aussi nous même nous rapprocher de la nature par ce biais, une nature sans grosse assistance, et peut être mieux appréhender les problématiques de l’agriculture.
Merci à tous ceux qui ont suivi la petite aventure, qui ont entamé la leur et qui nous ont envoyé quelques photos.
Si vous avez des photos de vos récoltes nous serons heureux de les partager.
Gyslain, pour lebilletdd.







