Archives du blog

PERSONNALITÉS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE #1

Nous commençons aujourd’hui une série d’articles qui mettront en avant à chaque fois une personnalité ayant contribué à faire exister et à sensibiliser sur les thèmes qui forment ce que nous appelons le développement durable. Nous essayerons aussi de mettre en exergue les sujets défendus par les personnalités à qui nous rendons honneur et leurs contextes actuels.

Nous avons choisis pour ce premier article une femme, scientifique, écrivain de talent et surtout amoureuse de la nature.

Image

Mme RACHEL  LOUISE CARSON était une savante Américaine, Biologiste de formation qui à commencé sa carrière au bureau des pêches de son pays, avant de se consacrer progressivement à l’écriture. S’en est suivi une carrière d’écrivain riche et couronnée de plusieurs succès. Le travail de la savante s’est ensuite tournée vers la protection de l’environnement et en particulier l’étude des effets des pesticides de synthèse sur la santé des hommes et la biodiversité.

C’est ce dernier travail qui à donné un livre publié en 1962, sous le titre de « silent spring » soit printemps silencieux en français.

A une époque ou les pesticides étaient porteurs de meilleurs lendemains, ou les enfants étaient aspergés de DDT pour quelques problèmes de poux ou d’hygiène, ce livre posait la question du risque encouru et des conséquences sur le long terme de l’utilisation frénétique de ces produits de synthèse.

Le fait que les pesticides soient mis entre les mains de personnes ne connaissant pas les règles élémentaires de leur utilisation, les résultats des  études montrant  l’impact qu’avait et qu’on encore ces produits sur la biodiversité y compris l’organisme des êtres humains constamment en contact avec eux, était les sujets principaux de son œuvre.

Mal lui en as pris car l’industrie chimique s’est alors lancé dans des attaques les plus odieuses  pour discréditer  la scientifique et ses thèses.

Il à fallu que Mme CARSON savante discrète, se prête au  jeu de  la jouxte médiatique pour marteler son opinion et déconstruire les fantasmes que les lobbys de l’industrie de la chimie entretenaient autour de sa personne.

Bien que de plus en plus discréditée par le corps scientifique la savante gagna la bataille de l’opinion public, son livre profitant paradoxalement de la mauvaise presse qu’on lui faisait devint un best seller et les citoyens américains, sensibilisés se mirent à demander des comptes, à manifester pour que la lumière soit faite sur les éventuels effets secondaires des pesticides qu’on présentait comme de merveilleux remèdes !

Sous la pression populaire, les autorités américaines finirent par reconnaître que les thèses soutenues par Mme CARSON étaient justifiées et pour la première fois dans le monde, on légiféra pour réglementer l’utilisation des produits chimiques, prévenir leur impact sur  les êtres humains et l’environnement en 1966. Malheureusement, Mme CARSON  ne sera pas la pour apprécier l’aboutissement de son travail, car décédée deux ans plutôt de suite d’un cancer.

En 1970 dans le même lancée  « L’environmental protection agency », l’agence de la protection de l’environnement américain  vit le jour et le mouvement écologiste naissant connu un réel essor.

  1. PIONNIÈRE DE LA NOTION DE PRINCIPE DE PRÉCAUTION

 

Au-delà de la lutte pour la réglementation des pesticides, Mme CARSON à planté le jalon d’un principe qui aujourd’hui même s’il fait débat, est pris en compte dans de nombreux textes officiels nationaux et internationaux, le principe de précaution.

Le principe de précaution est l’un des principes fondateurs du développement durable. Il est motivé  par la nécessité d’agir avec prudence quant à l’utilisation que l’on fait du progrès technique ou scientifique, tant que l’on n’as pas de certitude sur l’impact de ces derniers sur les êtres humains et la nature.

Un principe qui est devenu la règle dans certains pays dont la France, suite à  de nombreux scandales comme celui du sang contaminé ou des inquiétudes soulevées par  les innovations scientifiques récentes, notamment les OGM.

 La charte de l’environnement, texte constitutionnel adopté en 2004 sous le gouvernement RAFFARIN 3 repose sur trois grands principes  dont celui de précaution. Les deux autres  sont : le principe de prévention et le principe pollueur payeur.

L’article 5 de cette charte dit : « Lorsque la réalisation d’un dommage pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent par l’application du principe de précaution, à l’adoption de mesures afin d’éviter la réalisation du dommage ».

Concrètement, ce concept tente de mettre l’homme et l’environnement au centre de la démarche de progrès, pour ne pas que ce dernier ne soit porté que par la course toujours plus vive au  profit.

Comme disait un expert sur la question, « Le principe de précaution c’est le temps de l’évaluation, le minimum de sagesse entre la découverte scientifique et la décision politique ».

Le principe de précaution pose beaucoup de questions, notamment celle des effets supposés néfastes de ce dernier sur  la recherche et l’innovation. Les chercheurs et scientifiques seraient donc limités dans leur travail par ce principe, ce qui priverait l’humanité de techniques et savoirs pouvant améliorer leur ordinaire.

Depuis la médiatisation des possibles cas de nuisances causés par les antennes relais téléphoniques, on à vu des décisions juridiques imposant le démantèlement d’antennes, basé sur le principe de précaution, d’autres modérer voir vider ce principe de tout son sens. Les critiques ce sont accrues et sont devenus plus violentes, remettant constamment en question cette idée.

Le débat est donc toujours ouvert et continu d’opposer les pour aux contres.

N’empêche, il est une évidence que personne ne peut nier. Aucun scientifique ne peut affirmer savoir au moment ou il fait une découverte tous les effets négatifs que son application aura sur l’environnement d’application. La science elle-même est encore couverte de nombreuses zones d’ombres pour les êtres humains.

Le principe de précaution  semble donc relever du bon sens élémentaire, si nous souhaitons évoluer dans nos rapports avec le progrès, prendre le temps de l’analyse afin de savoir si l’intérêt immédiat évident ne cache pas des catastrophes futurs.

Nous devons ce principe élémentaire à Madame RACHEL CARSON, à qui cet article rend honneur.

Aller plus loin sur le sujet :

Charte de l’environnement 2004

Le printemps silencieux de RACHEL CARSON

Documentaire : ces catastrophes qui ont changèrent le monde

ALGORE Présente RACHEL CARSON